Apprenant que j'étais à Berlin pour quelques semaines de bon temps bien méritée, le rédacteur en chef d'une célèbre revue gay m'a contacté afin que je rédige une chronique sur le Berghain. J'ai averti mon interlocuteur que la sodomisation de mes frères de sexe n'était pas ma pratique usuelle, mais mon éditeur a fait pression pour "qu'un regard différent" soit jeté sur le temple berlinois. Je devais donc contacter un certain "Carolinchien", comme il se faisait appeler, jeune militaire à la retraite, qui serait mon guide dans la nuit gay berlinoise. Après deux packs chacun de Krombacher - bière la plus insipide qui soit, ex aequo avec la Budweiser - mon hôte jusque-là très agréable se mis à fondre en larmes et devant mes yeux perplexes, puis horrifiés, baissa son pantalon. "Tu vois j'ai un micro-pénis" me dit-il en reniflant. Ne sachant quoi faire, je lui tapotais l'épaule amicalement, en lui expliquant, sans trop y croire, que ce n'était pas la taille qui comptait. Heureusement, après deux ingestions de MDMA, mon ancien bidasse retrouva le sourire et nous sautâmes dans sa Mercedes M3 afin de rejoindre l'austère file d'attente du Berghain. Apparemment on ne m'avait pas menti, j'étais avec un VIP. Après un verre de vodka orange dégueulasse, mon guide m'amena dans une pièce obscure où il me rejoua la baisse de son froc avec un grand sourire cette fois. Surgissant de nulle part un grand blond aryen au sexe dur pénétra mon acolyte. Mon allemand n'étant pas très évolué, je compris tout de même un "dis mon nom" prononcé d'une voix gutturale. Mon compatriote hurla de joie "Gunther !", avant qu'un autre blond musculeux ne lui enfonce son chibre - ne me demandez pas comment - dans le même orifice. Les effluves me remontant aux narines me firent penser immédiatement à ce qu'avait dû endurer olfactivement les voisins du camp de Gurs. Déstabilisé et ne sachant comment dire au revoir à mon guide, tout occupé qu'il était à se faire pilonner sa ligne Maginot, je tentais un timide "j'y vais". C'est là qu'un massif métisse afro-caribéen enfourna son énorme queue dans la bouche de mon militaire, en meuglant "je vais te bomber la gueule !", dans un français fleurant bon les îles et plusieurs générations de refoulement de traite négrière. Mon militaire ne sentant pas vraiment le sable chaud me répondit un "gluurps" que je pris comme une politesse. C'est à ce même moment que surgit de l'ombre un américain obèse déchargeant de son chibre un jet de foutre digne d'un bombardement au Napalm sur la face rougeaude du "Carolinchien". J'en profitais pour m'éclipser de peur de prendre un dommage collatéral. Le lendemain, ma gueule de bois carabinée ne m'empêcha pas de tenter de prendre des nouvelles de mon valeureux bidasse. Tentative infructueuse à ce jour, c'est pour cela que j'en profite pour faire un appel à témoin : si vous avez vu un militaire français au mécropénis se faisant appeler "le carolinchien", merci de me laisser un message afin de me rassurer sur sa santé.

Bon humour mais pas realiste pour un sou.
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